Au fil des ans, le monde a vu de nombreuses occasions où le Prophète de l'Islam, Mahomet ( que la paix soit sur lui ), a été à la fois insulté et raillé - par des bandes dessinées, des livres, et plus récemment dans des films. Les institutions occidentales restent muettes à propos de ceux qui perpétuent de tels actes sous le prétexte de la « liberté d'expression ». Les non-musulmans ont été pris de court par la réaction musulmane passionnée suite à ces actes de provocation. La minorité qui menace et commet des actes de violence en réponse fait régulièrement la une malgré les actions de l'écrasante majorité - qui peut être émotionnelle, vocale et le résultat de la colère, mais qui reste néanmoins pacifique. Ce sont des gens ordinaires comme des millions d'autres à travers le monde - parmi eux il y a des mères, des pères, des enseignants, des étudiants, des médecins, des avocats, des ingénieurs et des gens dans les affaires. La plupart des gens ne comprennent pas pourquoi les musulmans se sentent tellement offensés. Ils sont incapables d'apprécier à quel point les musulmans admirent et aiment Mahomet. Cela peut être en partie parce que beaucoup de ce qui a été écrit en Occident à propos de l'Islam et de Mahomet au cours des siècles l’a été par des gens mal informés ou bien motivé politiquement. Dans cette petite brochure, nous nous efforçons d’apporter la lumière nécessaire afin de fournir une compréhension plus éclairée sur l'un des êtres humains les plus importants qui ait jamais vécu et qui a été décrit par le Dieu Tout-Puissant, comme « une miséricorde pour les mondes » [ Coran 21:107 ].
Mahomet ( que la paix soit sur lui ) a vécu au début du 7ème siècle. Il est né à La Mecque dans la péninsule arabique, une ville connue comme une plaque tournante du commerce et un lieu de pèlerinage, visité par des gens venus du Yémen au Sud et de la Syrie au Nord. Les gens de cette époque avaient de bonnes qualités, mais ont également été caractérisés par des mœurs et valeurs extrêmement déplaisantes, devenues la norme au sein de leur société - en particulier en ce qui concerne les femmes, les orphelins, les esclaves, les pauvres et les plus vulnérables, et ce en relation avec leur religion. Curieusement, les événements qui ont eu lieu dans l’Arabie du 7ème siècle ont beaucoup à nous apprendre sur les événements de notre temps. Mahomet a appelé l'esprit dominant de son temps « Jahiliyyah » ou « temps de l'ignorance », et c'est ce qui prévalait dans l'Arabie pré-islamique. Cependant, « Jahiliyyah » ne se réfère pas à une époque historique, mais plutôt à un état d'esprit qui engendre l'injustice, la corruption, la violence et la terreur. Jusqu'à l'âge de quarante ans, Mahomet a vécu une vie ordinaire, hormis le fait d'être admiré pour son intégrité, son honnêteté, ses mœurs et sa sagesse. Il était effectivement connu parmi son peuple comme le " Véridique " et " Celui digne de confiance ". Il montrait une préoccupation rare pour les autres, ainsi qu’envers sa famille et ses amis et connaissances. Ce n'est que quand il eût atteint quarante ans, après avoir reçu la révélation divine de Dieu qu'il commençât sa mission d'essayer de changer la société dans laquelle il vivait.
Mahomet ( que la paix soit sur lui ) a contesté trois questions fondamentales et a bouleversé le status quo en vigueur à la Mecque:
These were:
1. L'idée irrationnelle que les choses matérielles étaient dignes d'adoration
2. La hiérarchie sociale qui a maintenu la supériorité de certaines tribus et des familles au détriment des autres
3. L'injustice, la corruption et autre pratiques nuisibles pour la société
. Il a invité les gens à adorer le seul Dieu, Celui qui a créé l'univers et toutes les choses existantes.
2. L'idée qu'aucun être humain n’est supérieur à un autre en raison de la race, du sexe ou de toute autre qualité physique. Il a fait valoir que la seule supériorité est celle de l'excellence morale.
3. Une société construite sur un esprit de justice, de charité et de respect pour les autres, avec une forte base spirituelle et morale.
Beaucoup ont été convaincus par Mahomet, tant parmi l'élite de la société que parmi les pauvres et les esclaves - alors que ceux en position de pouvoir ont répondu avec colère, avec une haine farouche et d’intenses calomnies. Mahomet et ses disciples ont enduré la violence et la torture des gens de La Mecque, mais ils n'ont pas riposté ou lever le bras. Ils ont répondu à l'agression en augmentant leur défi non-violent des idées en vigueur dans la société. Après treize ans de persistance à la Mecque, un groupe de personnes d'une autre ville appelée Médine ont invité Mahomet à venir vivre avec eux, l'acceptant comme leur leader, et en s'engageant à le défendre ainsi que son message. Cela a marqué un changement dans la persécution des gens de La Mecque envers les musulmans, à une déclaration de guerre par eux sur lui et son état nouvellement créé. Après de nombreuses batailles qui durèrent de nombreuses années, l'état du Prophète, centré dans la ville de Médine, triompha - et il entra dans La Mecque victorieux, et démontrant sa nature incroyablement magnanime, pardonna presque tous ses anciens ennemis. Il se mit alors à porter son message aux régions voisines. Mettant en œuvre les règles du Coran, il interdit à quiconque d'être forcé de se convertir à l'Islam. La croyance, dit-il, devant être un choix fait sans contrainte. Mais là où il vit l'oppression, là où les gens n'avaient pas le droit au libre choix, il utilisa son armée pour mettre fin à l'oppression, afin d'établir la justice et de permettre aux gens de choisir s'ils voulaient devenir musulmans, ou pas.
Quelque chose qui est digne d’être adoré est appelé un « dieu » (en arabe « Ilah »). Il a soutenu que les gens devaient adorer le seul digne d'adoration - le « Dieu » qui nous a tous créés (en arabe «Allah» ). Il a expliqué que cette partie centrale de son message n'était pas nouvelle. Au contraire, son message était le même que celui qui avait été proclamé avant par d’autres Prophètes - Jésus, Moïse, Abraham et d'autres (que la paix et les bénédictions soient sur eux tous). Contrairement à d'autres religions, il a absolument empêché toute sorte de sacerdoce ou bien la hiérarchie cléricale. Il a ordonné qu'après lui, les musulmans doivent choisir leur leader et rester unis derrière leur chef aussi longtemps qu'il remplit son contrat et devoir envers eux, selon les lois de l'Islam. Le chef des musulmans - le calife (le mot Arabe « Khalifah » signifie « vice-gérant » ou « député ») n'est pas divinement choisi et n'a pas le droit divin de gouverner. Il était plutôt désigné par les autres musulmans pour les guider. Le Prophète n'a pas interdit à ses disciples de poser des questions. Il ne supprime pas le débat ou la recherche scientifique - et il obligea les gens à tenir compte de leurs dirigeants – avertissant de graves conséquences si les dirigeants n'étaient pas mis face à leurs responsabilités. Toutefois, il interdit la moquerie d'autres religions ainsi que la propagation de la médisance et de la calomnie. Le monde islamique construit sur la base de son exemple entra dans « l’âge d'or» de la recherche intellectuelle et scientifique, et de la pensée universitaire, jouissant d’une justice sans précédent favorisant l'harmonie entre personnes de différentes origines.
Il invita les gens à réfléchir sur l'endroit d’où ils viennent, comment ils ont été créés et pourquoi ils sont ici en ce monde et il a puisé dans cet instinct spirituel inné qui donne le désir de se connecter avec quelque chose de plus grand que soi et qui inspire la crainte - et à rechercher la tranquillité du cœur. Basé sur le Coran, il a défini pour ses disciples certains rituels réguliers qui encouragent une connexion spirituelle en disant « Adorez Allah, faites vos cinq prières quotidiennes (salat), jeûnez pendant le mois de Ramadan, et donnez de votre richesse par la Zakat (charité envers les pauvres). Accomplissez le «Hajj» ( pèlerinage annuel à La Mecque ), si vous pouvez vous le permettre ». Il a encouragé un lien direct entre chaque croyant et Dieu et a montré que toute bonne action pouvait être un acte d'adoration si elle est faite avec une bonne intention et en accord avec sa foi ou en réponse à un ordre de Dieu. Le Coran qui lui fut révélé est un miracle – un écrit d’une qualité et d’une profondeur inégalée, contenant un défi invitant quiconque d’essayer de produire un seul chapitre de qualité équivalente. Au cours des siècles, beaucoup ont essayé mais tous ont échoué et toute nouvelle tentative est vouée à l’échec.
Le Prophète a défini de façon distincte le moyen pour les gens de vivre ensemble. La société sur laquelle il a travaillé opère à deux niveaux. Le premier encourage les comportements individuels en enseignant les règles du Coran, par son exemple personnel et en rappelant aux gens leur responsabilité individuelle envers Dieu. Il a dit : « Rappelez-vous, un jour vous vous présenterez devant Allah et aurez à répondre de vos actes. Alors méfiez-vous, ne vous écartez pas du chemin de la justice une fois que je serai parti ». Le deuxième concerne l'application des lois au niveau de l'Etat qui a les mêmes vertus et valeurs que celles qu'il a encouragées au niveau individuel, ainsi que leur réalisation dans l'arène internationale.
Son message était pour toute l'humanité, valable de tout temps - pas pour quelques personnes choisies, ni pour une seule race. Il a montré comment l'humanité pouvait vivre dans la paix et l'harmonie. Il s'oppose fermement à toute forme de racisme, et à la place dit : « Toute l'humanité vient d'Adam et Eve. Aucun Arabe n'a de supériorité par rapport à un non-Arabe, et un non-Arabe n’a aucune supériorité par rapport à un Arabe. Aussi, un blanc n'est pas supérieur à une personne de couleur et une personne de couleur n’est pas supérieure à un blanc, si ce n’est par la piété et les bonnes œuvres ». Il a encouragé une société méritocratique dans laquelle les gens devaient suivre leur chef - même s'il était un esclave ( indépendamment de la race ou du statut social ). Il a encouragé la libération des esclaves - l'esclavage était une norme à l'époque - et suivant ses enseignements, l'esclavage a finalement disparu dans le monde musulman ( voir Coran 49:13 ).
Il proclama que quiconque possédant des moyens modérés devait donner 2,5 % de sa richesse annuellement ( par la Zakat ) à un organisme de bienfaisance - et davantage pour ceux en mesure de donner plus et qu'ils seraient récompensés en conséquence ( même si ce n'est pas obligatoire ). Il interdit les taxes punitives telles que l'impôt sur le revenu, les taxes sur la vente, ainsi que les prêts productifs d'intérêts tels que ceux qui paralysent aujourd'hui les individus, les familles et les nations. Il n'interdit pas la possession de la richesse personnelle, mais décourage les gens de la poursuivre de façon excessive. Au lieu de cela, son enseignement encourage la richesse à circuler, afin de stimuler le commerce et l'économie. Il a dit: « Retournez les biens qui vous ont été confiés à leurs propriétaires légitimes. Ne blessez personne afin que personne ne puisse vous blesser. N'oubliez pas que vous aurez en effet à répondre à votre Seigneur, et qu'il sera en effet tenu compte de vos actes. Dieu vous a interdit l'usure ( prendre un intérêt sur un prêt ); donc toutes les obligations d'intérêt sont désormais levées. Votre capital, cependant, est à vous. Vous n'infligerez ni ne subirez aucune injustice ». Alors que les citoyens jusqu’alors privés ont été autorisés à posséder des biens, il a insisté pour que les produits essentiels tels que l’eau, les sources de carburant, les richesses minérales, etc - soient pour tous les citoyens, et qu’ils ne soient pas monopolisés par quelques-uns. Il a dit: « Les gens ont droit à trois choses: l'eau, les pâturages et le feu ( ce qui signifie tous les carburants ) ». Il a ordonné que la terre soit rendue productive par ses propriétaires, ou bien qu’elle soit accordée aux gens qui travaillent dur afin qu’ils l’utilisent eux-mêmes. De cette façon, il cassa le monopole de quelques personnes possédant de vastes étendues de terres improductives et attribua des parcelles à des personnes qui n'en avaient pas.
Il a construit une identité qui va au-delà de la race, de la classe, de la tribu et de la couleur – de telle façon que les musulmans se doivent de voir l'autre comme un « frère » ou une « sœur », comme une seule nation, « Oumma ». Il a insisté pour que tous les citoyens soit justes les uns envers les autres, la protection des droits de l'adoration de Dieu, de la propriété, de la vie et de l'honneur pour tous y compris les citoyens non-musulmans - ce qui explique pourquoi après des centaines d'années, les communautés non-musulmanes ont continué de prospérer dans les pays musulmans. Il a dit que si des gens lésaient des citoyens non-musulmans, ce serait comme si ils avaient nui au Prophète lui-même. Il est même allé plus loin dans le détail et a dit que les gens doivent bien traiter les animaux, ne pas gaspiller l'eau, ne pas polluer et ne pas nuire à leur environnement immédiat. Il a établi l'idéal coranique que l'homme est comme un député sur la terre, avec la responsabilité envers tout sur la planète. Il a encouragé toutes ces choses dans le comportement personnel des peuples, mais a aussi institutionnalisé beaucoup d'entre elles dans son état nouvellement créé, de manière à garantir ces valeurs dans la société ( voir Coran 2:30 ).
Le parcours de Mahomet est divisé entre la période mecquoise ( les treize premières années) et la période médinoise ( les dix dernières années ). La révélation en période mecquoise est caractérisée par l'histoire du Prophète rejeté et persécuté. Si le complot d'assassinat contre lui en 621 avait réussi, sa carrière religieuse aurait fini comme celle de Jésus. Cependant, Mahomet y a échappé ( par la grâce de Dieu ) et est allé vivre à Médine, où il a dirigé une communauté plus large et a fait face aux défis posés par la création d'une nouvelle société et d’un nouvel Etat. Le Coran a continué d’être révélé, mais l'accent s’est élargi de l’aspect purement spirituel pour inclure les questions plus temporelles du développement de la communauté, la législation et les institutions sociales. À Médine , il eut à subir des attaques militaires directes pour la première fois. Par conséquent, le message a également porté sur la définition du concept de guerre « juste ». L’autorisation officielle de combattre a été donnée lors de la période médinoise, « Ils t'interrogent au sujet des combats pendant les mois sacrés. Dis: combattre en cette période est une grave infraction; mais plus grave encore aux yeux de Dieu est d’empêcher l'accès à la voie de Dieu, de le nier, d’empêcher l'accès à la Mosquée sacrée, et d’en chasser ses membres. Le tumulte et l'oppression est pire que le meurtre. Or, ils ne cesseront de vous combattre jusqu'à ce qu'ils vous détournent de votre foi s'ils le peuvent. Et si certains de vous se détournent de leur foi et meurent en infidèles, leurs œuvres ne porteront pas de fruits dans cette vie et dans l'au-delà; ils seront les gens du Feu: ils y demeureront éternellement. Ceux qui ont cru et ceux qui ont souffert de l'exil et combattu et s'efforçaient de rester et ont lutté pour rester dans le chemin de Dieu, ceux-là ont l'espoir de la miséricorde de Dieu. Et Dieu est pardon et Miséricordieux » [ Coran 2:217-218 ]. Tout au long de cette période, la communauté musulmane était en danger de mort et se battait littéralement pour sa survie. Les notions d’effort vers la spiritualité et de la conscience de Dieu sont les caractéristiques du djihad. La guerre en Islam est défensive et est placée dans une optique plus large de lutte pour ce qui est juste. Bien que le djihad puisse impliquer l'effusion de sang, son sens plus large est d’exercer un effort pour l'amélioration, non seulement politiquement ou militairement, mais aussi sur un plan personnel au niveau moral, spirituel et intellectuel. Mahomet est souvent cité pour appeler l'aspect militant du jihad « mineur », tout en faisant référence à l'amélioration de soi-même comme le jihad « majeur ». D'autres révélations au cours de cette période concernent le traitement dû aux prisonniers de guerre et aux non-combattants, la sanction pour ceux qui tuent des civils innocents, le traitement respectueux des cadavres ennemis, ainsi que la destruction délibérée des biens, des animaux ou des ressources agricoles. Des mots de consolation pour les prisonniers se trouvent dans le Coran [ Coran 8:70 ]. En temps de guerre, Mahomet s'est toujours mis sur la ligne de front, a supporté les risques et les difficultés que son peuple a dû endurer. En sa qualité de chef militaire, il a défini les règles dans la guerre, ce qui a montré son intégrité - et l'intégrité qu'il attendait de tous les musulmans qui l'ont suivi. Son successeur et ami le plus proche, Abu Bakr, a résumé l'enseignement du Prophète sur la guerre par ce qu’il a dit à ses armées : « Je vous prescris dix choses à savoir par cœur: ne trahissez pas, ne volez pas ( le butin de guerre ), ne rompez pas les traités. Ne mutilez pas, ne tuez pas les femmes, les jeunes enfants ou les personnes âgées. N’arrachez pas ou ne brûlez pas les palmiers. Ne coupez pas des arbres fructueux, ne tuez pas les moutons, les vaches ou les chameaux, sauf pour manger. Vous rencontrerez des gens isolés dans les monastères, laisse-les à ce qu'ils se sont consacrés » [ L'histoire de Tabari , tome 3 ].
Le Prophète adressait les problèmes dans la société de façon préventive. Sur le plan personnel, il a encouragé le sens du bien et du mal, avec la conscience de plaire à Dieu, ce qui a créé un environnement sain. Sur le plan politique, il s’assurait que les gens soient nourris, vêtus et abrités. Tout cela réduisit les actes répréhensibles et la criminalité. Mais pour les personnes violant la loi dans un tel environnement, il a créé un système de justice sans précédent dans le cadre de son état. Il a jugé qu'il était préférable de laisser un coupable libre, plutôt que de punir un innocent, et il fit en sorte que les preuves soient irréfutables pour être valables devant les tribunaux - pas hors de tout doute « raisonnable ». Par la suite, si quelqu'un était reconnu coupable ( cas relativement rare ) les punitions étaient très fermes et donc cela avait un effet dissuasif. Il a dit très clairement que personne n'était au-dessus de la loi - pas même les membres de sa propre famille. Le philosophe politique et politicien Britannique, Edmund Burke, a dit une fois: « Nous vous avons référé à la loi mahométane, qui s’applique à tout le monde, de la tête couronnée au plus humble sujet; une loi combinée avec un système de jurisprudence de la plus grande sagesse, le plus savant et le plus éclairé qui ait peut-être jamais existé dans le monde ».
Beaucoup de ce qui a été dit en Occident à propos de l'attitude du Prophète au sujet des femmes est faux – que ce soit sur le traitement des femmes ou sur le nombre de femmes qu'il avait. Il s'est marié pour la première fois plus tard que la moyenne pour un homme de sa communauté. Il est resté marié à sa première épouse Khadija qui avait 15 ans de plus que lui, jusqu'à sa mort, ce qui était aussi rare car les hommes de l'époque avaient souvent beaucoup de femmes. En bout de compte, l’Islam a limité cette pratique à quatre épouses et a établi des conditions strictes pour un homme qui a plus d'une femme. Plus tard, après que sa bien-aimée Khadija soit décédée, il se remaria et ce plus d'une fois, mais pour des raisons différentes: pour donner l'exemple aux autres de se marier avec des femmes veuves et divorcées; ou afin de renforcer les relations politiques. Dans sa vie personnelle, il a été le meilleur des maris. Il n'a pas élevé la voix ou perdu son sang-froid, même en cas de provocation. Il a aidé aux tâches ménagères. Il a prodigué son affection avec chaleur à ses épouses. Il a tenu compte de leurs opinions sur des questions diverses et entendu leurs critiques. Il a conseillé les musulmans: « Traitez vos femmes correctement et soyez gentils avec elles car elles sont vos partenaires et vos assistantes dévouées". Il a été le meilleur des pères - et très bon pour les enfants - en particulier les orphelins. Les femmes en Arabie du 7e siècle ( d'ailleurs, les femmes dans le monde entier ) avaient peu ou pas de droits. Même le droit de vie pouvait être remis en cause, car il n'était pas rare pour les petites filles d'être enterrées vivantes pendant les périodes de pénurie. Dans le Coran, il est dit que le Jour du Jugement les filles enterrées vivantes sortiront de leurs tombes et demanderont pour quel crime elles ont été tuées. Une partie de l'héritage de Mahomet a été de mettre fin à l’infanticide et d'établir des droits explicites pour les femmes. L'Islam enseigne que les hommes et les femmes sont égaux devant Dieu. Il accorde aux femmes un héritage divinement sanctionné, de droit à la propriété, de droits sociaux et de mariage, y compris le droit de rejeter les termes d'une proposition et de demander le divorce. Dans la première période de l'Islam, les femmes exerçaient une profession et étaient propriétaires fonciers, comme c’est encore le cas aujourd'hui. Mahomet lui-même a souvent conseillé aux hommes musulmans de bien traiter leurs femmes et leurs filles. « Vous avez des droits sur vos femmes » a-t-il dit: « et vos femmes ont des droits sur vous ». Il a dit aussi que « le Paradis se trouve aux pieds des mères ». En tant que père de quatre filles dans une société qui prisait les fils, il dit à d’autres pères que si leurs filles parlaient d'eux en bien le Jour du Jugement, ils iraient au Paradis. Aujourd'hui, les systèmes sociaux dans le monde musulman sont en deçà de ce qui est prévu dans les droits donnés aux femmes, et ce à des degrés divers, mais les musulmans considèrent généralement que l'Islam est progressiste sur ces questions. Les féministes musulmanes sont d'avis que les problèmes qui entravent actuellement les femmes musulmanes ne sont pas liés à l’Islam; ce sont les mêmes problèmes qui accablent les femmes de tous les horizons dans le monde entier - les pratiques culturelles oppressives, la pauvreté, l'analphabétisme, la répression politique et le patriarcat. Ces mêmes obstacles à l'égalité des femmes ont prévalu dans le 7ème siècle en Arabie, et Mahomet s'y est opposé et a été en mesure d'améliorer la situation des femmes. Beaucoup de musulmans modernes continuent de valoriser son exemple, qu'ils citent lorsqu’il s’agit des droits des femmes.
Mahomet ( que la paix soit sur lui ) était à la fois un prophète de Dieu et un homme d'État. Son leadership est à la fois complet et dynamique. En tant que leader politique, le Prophète a unifié la péninsule arabique, a établi le premier état islamique dont la capitale était Médine, et il a défini les bases d'un système politique distinct. L'état qu’il a créé était à la fois unique et intemporel, fondé sur la justice, la responsabilité et la dispense de soins attentifs pour tous les citoyens. Que ce soit les musulmans ou autres, tous ont été traités de manière égale aux yeux de la loi. L'histoire de Tu'mah ibn Abraq est un excellent exemple de la justice pour toutes les personnes relevant de son autorité. Tu'mah, qui était musulman, avait volé l'armure de quelqu'un à Médine et il avait blâmé un homme juif. Dieu a envoyé une révélation spéciale pour avertir les gens d’une telle injustice [ Coran 4:110-112 ]. Le citoyen juif de Médine a été déclaré innocent et Tu'mah a été reconnu coupable. L’Etat et le système politique qu’il a établi, connu sous le nom de « califat », a duré des centaines d'années, et a gouverné de vastes régions du monde englobant des domaines aussi étendus que l'Espagne, L’Europe de l'Est, la Turquie, ainsi que le Moyen-Orient, l'Afrique, l'Inde, la Chine et l'Extrême-Orient. Le califat a été connu à son apogée comme un bastion où l'innovation, la créativité et le progrès battaient leur plein, à un moment où l'Europe traversait une période sombre.
« Et Nous t'avons envoyé, (Ô Mahomet ), comme une miséricorde pour les mondes » [ Coran 21:107 ]. « Ô Prophète ( Mahomet ), en effet Nous vous avons envoyé en tant que témoin, annonciateur et pour avertir la multitude; celui qui invite à aller vers Dieu, avec Sa permission, il est comme une lampe qui éclaire » [ Coran 33:45-46 ]. « Il y a certainement pour vous dans le Messager de Dieu ( Mahomet ) un excellent modèle pour tous ceux dont l'espérance est en Dieu et dans le Jour dernier et qui se souviennent souvent de Dieu » [ Coran 33:21 ]. « Et en effet, pour vous ( Mahomet ) il y a une récompense sans interruption; et en effet, vous ( Mahomet ) êtes d'une grande moralité » [ Coran 68:3-4 ]. « Ô vous qui avez cru, obéissez à Dieu et obéissez au Messager ( Mahomet ) et n’invalidez pas vos actions » [ Coran 47:33 ]. « Et quiconque obéit à Dieu et au Messager ( Mahomet ) - ceux-là seront avec ceux à qui Dieu a accordés la faveur des prophètes, ceux qui affirment la vérité, les martyrs et les vertueux. Excellent sont les compagnons » [ Coran 4:69 ]. « En effet, Dieu confère la bénédiction sur le Prophète ( Mahomet ), et ses anges ( lui demandent de le faire ). Ô vous qui croyez, demandez à Dieu de conférer la bénédiction sur lui et demandez à Dieu de lui accorder la paix » [ Coran 33:56 ]. « Mahomet n'est pas le père de l'un de vos hommes, mais le messager de Dieu et le sceau des prophètes. Dieu a connaissance de toutes choses » [ Coran 33:40 ]. « Et obéissez à Allah et au Messager ( Mahomet ) afin que vous puissiez obtenir miséricorde » [ Coran 3:142 ]. « Celui qui obéit au Messager ( Mahomet ), obéit certainement à Allah, mais celui qui se détournent, alors nous ne t'avons pas envoyé (Ô Mahomet ) comme un observateur devant garder un œil sur eux » [ Coran 4:80 ]. « Ce jour-là, ceux qui n’ont pas cru et ont désobéi au messager ( Mahomet ) voudront été enterrés dans la terre, mais ils ne pourront jamais cacher un seul de leurs actes à Allah » [ Coran 4:42 ]. «Ô hommes ! En vérité, il est venu à vous le messager ( Mahomet ) avec la vérité venant de votre Seigneur. Donc croyez en lui, c’est mieux pour vous. Mais si vous ne croyez pas, alors certainement à Allah appartient tout ce qui est dans les cieux et la terre. Et Allah est Omniscient et Sage » [ Coran 4:170 ].
Un prophète est une personne unique - un être humain, mais il parle pour Dieu. La tâche difficile a toujours été de traiter un être humain comme un prophète. Il est facile d'aller d’un extrême à l’autre et de le rendre divin ou bien de le considérer comme une personne ordinaire. Jésus (que la paix soit sur lui) est un bon exemple d'un prophète qui a été fait divin. Il faut contraster l'équilibre délicat offert par l'Islam - Mahomet (que la paix soit sur lui) est présenté comme le serviteur, messager et "parfait exemple" de l'être humain, mais il n'est pas divin. Il parle de Dieu, mais il n'est pas Dieu. Il est l'objet de notre gratitude, de notre amour ardent, de notre dévotion et fidélité inébranlable. Mais il n'est pas l'objet de notre adoration. Le témoignage de foi, " il n'y a pas d'autre dieu qu'Allah; et Mahomet est Son serviteur et messager » protège les musulmans de le rendre divin. Les musulmans sont également invités à invoquer Dieu d'envoyer sa bénédiction et paix sur lui [ Coran 33:56 ], ce qui protège également les musulmans de traiter le Prophète comme un homme ordinaire car il n'est pas possible pour ceux qui invoquent la bénédiction et la paix de Dieu pour le Prophète qu’ils le dégradent au niveau d’une personne ordinaire. Les musulmans trouvent donc dans Mahomet - le parfait exemple à suivre; ils trouvent aussi en lui un puissant serviteur et messager de l'amour et du respect. Il laisse derrière lui un riche héritage humain. L'aimer et le suivre c’est se mettre en voyage tout au long de sa vie en parfait alignement avec la volonté divine. Il était orphelin et puis devint père; mari et veuf; berger et professionnel; commandant et spiritualiste; un dirigeant pour son peuple et parmi les plus pauvres d'entre eux; un père qui a subi le chagrin d'enterrer ses enfants et un grand-père qui savourait des moments délicieux avec ses petits-enfants. Il a incarné la vérité, la justice, le pardon, la compassion, la tolérance, la modération, la persévérance, la reconnaissance, la gratitude, la propreté, la modestie et la beauté à plus d’un titre.